Des jumelles nées aux Etats-Unis il y a deux ans sont en fait issues de pères différents. Un cas rarissime.
L’histoire racontée dans le quotidien New York Times remonte à janvier 2013. A New Jersey, aux Etats-Unis, une femme donne naissance à des jumelles. Alors qu’elle réclamait une pension alimentaire à l’homme qu’elle pensait être le père, les tests d’ADN ont révélé que les filles n’étaient pas issues du même père. Ce phénomène extrêmement rare est appelé superfécondation.
Le phénomène de superfécondation
La superfécondation est en fait la fécondation de deux ovules minimum par des spermatozoïdes issus de deux rapports sexuels différents Un spermatozoïde peut rester viable jusqu’à cinq jours. Si la mère a eu une relation sexuelle avec un premier homme, avant d’ovuler puis d’avoir une relation avec un autre homme, le tout en moins d’une semaine, alors le sperme du premier homme peut avoir fécondé un ovule, et celui du second, un autre ovule », explique le Dr Jennifer Wu, obstétricienne-gynécologue, au New York Times. Au cours d’un même cycle menstruel, l’américaine a fécondé deux ovules avec deux spermatozoïdes différents. La femme a avoué avoir eu deux relations sexuelles dans la même semaine. Elle est en fait tombée enceinte en étant enceinte. Ce phénomène de superfécondation concerne une grossesse sur 13 000.
La justice a tranché. Le père à qui était réclamée la pension n’est donc le père que d’une fillette. Sohail Mohammad, juge de la Cour supérieure du comté de Passaic, a donc décidé qu’il ne verserait qu’une seule pension et non pas deux.